Deux bâtiments municipaux occupés (Mains d’œuvres et la Bourse du travail), une coûteuse fusion- absorption de l’OPhlm par la Semiso qui bat de l’aile, le Grand Hôpital qui se cherche, le permis de construire Wonder (500 logements) attaqué, la spéculation immobilière sans frein contestée, les vélibs’ disparus… le moins que l’on puisse dire c’est que l’année 2018 s’ouvre dans un contexte tendu pour la municipalité malgré les atouts majeurs de notre ville.[1]
Ce premier Conseil municipal ordinaire 2018 examinera 26 délibérations : du vote du budget primitif à la cession d’un véhicule pour le CAFAC en passant par le déclassement du site Ampère. On accordera un œil attentif à plusieurs d’entre elles :
– le vote du budget et le vote des impôts (n°2 et 3) : un peu difficile de s’y retrouver car on torture souvent les chiffres avec le cumulé, le constaté, le prévisionnel, les dates de références changeantes au gré de l’argumentaire. Si les dotations battent de l’aile, qu’on se rassure, la gestion financière est « rigoureuse », l’autofinancement augmente, les bases d’imposition continuent de croître. Côté investissements, 16,5 M€ pour les équipements dont 7,4 M€ pour la nouvelle école sur Ampère[2].
Seule vraie bonne nouvelle pas d’augmentation des impôts. Fort heureusement car on a déjà beaucoup donné.
– le financement d’une « opération » de la Semiso (n°4), par les amis de BNP Paribas [3] . En cherchant bien on découvre que cette future résidence étudiante de l’Université Paris Dauphine (!?) se situe au sein de l’opération ex Valéo rue des Rosiers comprenant ladite résidence, un hôtel[4] et des bureaux. SVP (s’il vous plaît) : quelques détails ?
– le forfait dit « post stationnement » (n°7) (amende forfaitaire en cas d’infraction) fixé désormais par les communes et non plus l’Etat depuis le 1er janvier et fixé à 17€[5] à Saint-Ouen. Un montant très doux par rapport à d’autres villes et l’occasion pour la municipalité de dire deux mots sur sa politique en termes de stationnement dans la perspective de l’arrivée de la ligne 14 et de reconquête des parkings sous-utilisés dans la ville.
– Budget du camping de Saint-Pair (Manche) (n°13) : au-delà de la dizaine de chiffres (et de leurs additions), compte tenu des intitulés peu explicites (déficit, avance, remboursement/solde n-1) quelques explications claires seraient les bienvenues sur la fréquentation dont celles des audoniens (et pourquoi quelques mots sur les autres centres de vacances de la ville).
– Opération 17-19 rue Jules Vallés dans les Puces (n°16) : transfert de la cession de Deltaville à Sequano (suite à la fusion des deux). Ce bien s’inscrivant dans le cadre plus vaste d’une « opération d’aménagement sise 11-27 rue Jules Vallès », il serait heureux d’en savoir plus sur le projet d’ensemble. Notamment sur le devenir du passage dit éphémère et du Marché Jules Vallès.[6]
– Déclassement du site Ampère (n°17) en vue de sa cession à Vinci Immobilier pour la réalisation d’un groupe scolaire, du prolongement de la rue Bachelet et… d’une opération de 50 logements, qui – pas de chance – nécessite de commencer sans attendre à démolir une partie toujours en activité de la bourse du travail (voir notre précédent article). Petite difficulté : l’occupation des locaux par les syndicalistes qui rend difficile d’établir un constat d’huissier établissant que les locaux sont libres. Que la délibération soit présentée ou non, il faudra que le Maire explique quelles sont ses propositions et comment il compte construire un groupe scolaire dans les délais affichés.
– Protection fonctionnelle du Maire contre M. Jeljeli (n°24) : W. Delannoy recourt à la loi pour la prise en charge par la collectivité des frais de justice suite à des propos répétés à son encontre pouvant relever du pénal. A la décharge du contrevenant (ancien commerçant de l’avenue Michelet), ce dernier est un habitué des dérapages dans un mélange d’excitation et d’accusations sans fondement. Le plus triste c’est que c’est un ancien compagnon de route de William Delannoy[7].
***
[1] L’arrivée d’un partie du Conseil Régional, le démarrage de l’aventure du Village Olympique, les premières perspectives de Rénovation Urbaine pour le Vieux St-Ouen et Cordon, l‘avant dernière phase des travaux du métro (ligne 14)…
[2] Un groupe scolaire qui semble difficile à construire en un temps record pour une ouverture en septembre 2019.
[3] Une banque la BNP qui pourrait consentir des financements avantageux sous réserve que sa filiale immobilière rafle quasiment tous les nouveaux programmes de logements de la ville avec le cabinet d’architecte de Levallois DGM.
[4] Le tout réalisé si on comprend bien (démolition et construction) par Cardinal Investissement le même opérateur que le MOB hôtel rue Gambetta de Cyril Aouizerate qui exploitera a priori également cet hôtel.
[5] « Des montants très variables : En Ile-de-France, les montants de ces forfaits sont très variables : Dans les Hauts-de-Seine par exemple à Antony, il sera de 20 euros, 35 euros à Asnières et 50 euros à Neuilly selon les zones de la ville. En Seine-Saint-Denis, le montant du forfait augmente beaucoup également : 35 euros à Rosny-sous-Bois ou Bondy. Aubervilliers, La Courneuve ou Montreuil partent, elles, sur un tarif à 30 euros. Noisy-le-Grand maintient un montant à 17 euros mais qui passera à 30 euros s’il n’est pas payé dans les 72 heures » (source Parisjob).
[6] Les commerçants restent toujours inquiets sur les velléités de faire disparaître leur marché dont le terrain d’assiette appartient à la ville dans le cadre d’une opération avec les puissants propriétaires voisins dont les biens donnent sur la rue des Rosiers.
[7] Ainsi, ils défilaient ensemble, bras dessus bras dessous, dans les Puces en juillet 2005 aux côtés du Ministre (RPR) Jean-François Copé dans une opération politicienne bien huilée. A cette époque, il hystérisait déjà le service commerce et le concessionnaire par son attitude. Un ancien Adjoint au Maire a d’ailleurs déjà porté plainte à son encontre pour ses propos injurieux et diffamatoires. Jacqueline Rouillon est souvent resté indignée et abasourdie par son attitude incontrôlable.
S’agissant de l’établissement du FPS il est cocasse que celui ci intervienne le 5 février alors que la réforme est entrée en application le 1er janvier… Cela signifie t’il que la police municipale ne verbalise plus depuis le 1er janvier. En tous les cas s’agissant du stationnement payant il y a fort à parier que toutes les prunes sont depuis cette date illégales (à moins que les ASVP ne fassent plus preuve du zèle qui était pourtant leur marque de fabrique).
Les batailles judiciaires contre les programmes immobiliers se terminent presque toujours en faveur des prommotteurs a qui les juges donnent presque toujours raison. A paris, les luttes sontre les projets immondes que sont la samaritaine, la cannopée des halles, les tours duos, la philarmonie, etc.. ont toute ete perdues 🙁
“Deux bâtiments municipaux occupés (Mains d’œuvres et la Bourse du travail), une coûteuse fusion- absorption de l’OPhlm par la Semiso qui bat de l’aile, le Grand Hôpital qui se cherche, le permis de construire Wonder (500 logements) attaqué, la spéculation immobilière sans frein contestée, les vélibs’ disparus… le moins que l’on puisse dire c’est que l’année 2018 s’ouvre dans un contexte tendu pour la municipalité malgré les atouts majeurs de notre ville”
On ne peut pas dire que l’on s’ennuie à Saint OUiiiiin
“Seule vraie bonne nouvelle pas d’augmentation des impôts. Fort heureusement car on a déjà beaucoup donné.”
Ouf comme quoi il y a du positif.
“le forfait dit « post stationnement » (n°7) (amende forfaitaire en cas d’infraction) fixé désormais par les communes et non plus l’Etat depuis le 1er janvier et fixé à 17€[5] à Saint-Ouen. Un montant très doux par rapport à d’autres villes et l’occasion pour la municipalité de dire deux mots sur sa politique en termes de stationnement dans la perspective de l’arrivée de la ligne 14 et de reconquête des parkings sous-utilisés dans la ville.”
17 € c’est tout ? Mais c’est 50 € qu’il faut coller à toutes ces bagnoles qui se garent n’importe comment.
Moi ce que je trouve choquant de la part du maire, ce sont les mots employés vis à vis de l’élue de l’opposition: “vous nous emmerd….”, je ne pense qu’il se serait exprimé de la sorte avec une élu du sexe masculin…
Même si l’opposition devrait savoir qu’il existe un code des marchés publics.
On peut aussi se souvenir de ces diatribes lorsqu’il était dans l’opposition…, qui pour certaines n’ont pas beaucoup changé.
Nous attendons donc le coup pour la collectivité de la fusion absorption de Saint-Ouen habitat public, la vidéo surveillance avec le centre de sécurité…
Mettre cela en regard de ce que cela apporte aux audoniens.
Dans la salle du Conseil Municipal, des agents font face au public comme dans les stades de foot de ligue 1. Ils ne suivent pas les débats mais les réactions du public. Ils semblent présents pour intimider les habitants de Saint-Ouen. William Delannoy souhaite-t-il dissuader les audoniens d’assister aux réunions du Conseil Muncipal ? Le maire de Saint-Ouen-sur-Seine semble devenu un danger pour la démocratie française.