Salle Barbara comble ce jeudi 19 novembre pour la réunion publique sur le projet des Docks modestement intitulée « le nouveau visage de Saint-Ouen ». Hélas, ce qui devait être une ballade de santé pour le Maire s’est inexorablement transformée pour elle en un chemin de croix.
Après une courte introduction de Jacqueline Rouillon, l’inusable Makan Rafadjou, urbaniste, livrait d’entrée de jeu un « digest » de la dernière mouture du projet des Docks. Le ton professoral et le rythme effréné de la présentation ne semblaient pas vraiment adaptés au public et à ses attentes.
Appelé curieusement à la rescousse, l’architecte Paul Chémétov, Grand Prix de Rome et concepteur, il y a plusieurs décennies, de la patinoire de Saint-Ouen, était chargé de présenter son premier travail sur le futur aménagement des espaces publics autour de la Mairie. Sujet plutôt connexe et peu décalé. L’urbaniste renommé Jean-Pierre Charbonneau, venu en renfort, fut lui aussi à la peine et dut remballer une présentation trop longue et inadaptée sur l’espace public.
Mauvais timing et erreurs de casting, instrumentalisation des « hommes de l’art », présentateur professionnel jouant le « Monsieur loyal », une fois encore on avait confondu communication et démocratie participative.
Le débat qui prit la suite se révéla dès lors catastrophique.
Très vite l’expression de nombreuses incompréhensions montra avec éclat le déficit d’explications claires et précises sur un projet présenté pourtant comme « partagé » et « fruit de la concertation ».
Humiliation majeure : debout dans la salle, les élus socialistes boycottant ostensiblement la tribune, firent une déclaration solennelle demandant, entre autres, de revoir le cadre démocratique et la forme urbaine (entendre : l’absence de démocratie et un nécessaire débat sur les tours)…avant de quitter tous ensemble la réunion.
Il faut dire qu’ils avaient assez mal digéré la programmation de cette réunion dite de « concertation » à 3 jours du Conseil municipal du 23 novembre devant entériner le nouveau PLU et la ZAC des Docks avec déjà dans leurs cartables les délibérations prêtes à être votées[1].
Des opposants habituels, de gauche ou de droite, des simples citoyens jeunes et moins jeunes, la suite ne fut alors qu’une levée de bouclier de plus en plus virulente.
Faute de répondre aux questions telles que les gens se les posent depuis des mois, et faute de « portage politique » à la hauteur, le débat s’est cristallisé sur l’absence de réelle concertation, le refus des « 14 tours de 17 étages », « l’incinérateur » et la pollution des sols.
Des thématiques qui, pour avoir été exploitées sans vergogne par une partie de l’opposition qui n’a aucun projet alternatif, n’en demeurent pas moins des questions sérieuses interpellant légitimement tout un chacun et nécessitant à l’évidence des explications plus convaincantes[2].
La désinvolture, la condescendance ou les haussements de tons ne suffisent donc pas pour répondre aux inexactitudes aux contre vérités voire aux fantasmes.
En dehors d’un certain Michel Bentolila, qui se félicita de la démarche démocratique, il ne se sera pas trouvé un participant, ni même un membre du « pôle citoyen des Docks», pour défendre le projet tel qu’il était présenté et défendu[3].
Très chahutés, lors de cette soirée, le Maire et son Adjoint à l’urbanisme Paul Planque réussirent donc l’exploit de fédérer contre eux, et malheureusement contre un projet majeur pour la Ville, toutes les oppositions[4].
Déstabilisés et incapables de calmer les esprits, ils finirent par répondre sur le même ton à certains de leurs contradicteurs en hurlant des « taisez-vous » et « je vous interdis » sur lesquels se sont clos les débats. La soirée s’achèvera dans une totale confusion, chacun restant atterré par ce spectacle affligeant.
Aveuglement, autoritarisme, amateurisme : seul le Maire et son entourage restreint porte la responsabilité de cette situation inédite.
[1] ces délibérations ont été finalement retirées de l’ordre du jour
[2] François Giunta Maire-adjoint au logement proposant d’ouvrir un débat sur les tours étant rabroué par le présentateur professionnel qui ne l’avait pas identifié comme un élu de la majorité.
[3] pas un mot évidemment du méga-stade ou du contenu du cours commercial qui concurrencera peut-être le commerce qui survit avenue Gabriel Péri
[4] pas étonnant dans ces conditions d’enregistrer des défaillances au sein même dd groupe communiste au Conseil municipal (voir la séance de ce lundi 23 novembre).
Ben mon vieux … sont pas dans le caca !
Si j’étais communiste, je couperais les ponts avec une bande d’olibrius qui, apparemment, pédalent dans la semoule. Parler de démocratie au milieu de ce capharnaüm, c’est se moquer du monde !
Eric
Quelle partie , dis- moi , de l’opposition à -t-elle exploité sans vergogne des thématiques qui , une fois reprises ( un peu à la bourre!) par vous n’en demeurent pas moins des questions sérieuses interpelant tout un chacun …(sic)
Qui , il y a peu de temps encore , disait que mettre en cause ce projet , en tout premier lieu à cause de la dangerosité de l’incinération c’était instrumentaliser les peurs irrationnelles des populations à seules fins électoralistes ; qui sinon Mr Ingolf à la réunion de l’ASOEA de Juin à la salle Barbara ), trouvait que la remise en cause des 14 tours de 17 étages ne tenait pas , face au besoin de logements des populations audoniennes , qui donc , incluait de fait la nécessité de ce genre de construction .
Mr Giunta , lui même commence à se poser des questions? Pour être honnête il semble qu’il n’a pas attendu ce jour là pour se les poser . Pour le dire devant tout le monde , oui!
Chemetov n’y comprends plus rien! ” Vous nous avez demander des squares , on vous les a fait ..!”
Et v’la qu’maintenant vous voulez plus de nos tours!!
Toute cette belle transparence , cette belle concertation avec notamment le pôle citoyen , pour nous entendre dire qu’on est pas démocrate et qu’on a pas assez pris en compte les demandes des gens …
Je ne sais pas si j’ai personnellement exploité la situation , sans avoir aucun projet alternatif , mais au moins je n’ai pas ( pas plus que mes camarades de combat à ce projet)raccroché les wagons comme tout ceux qui aujourd’hui daignent avec une certaine morgue , accorder une certaine légitimité . à la crainte que de plus en plus de citoyens exprime face à un tel avenir pour les Docks .
Le résumé de cette réunion du 19/11 transcrit dans le dernier numéro (N°84) du magazine municipale “A Saint-Ouen” traduit à lui seul le degré de misérabilisme dont fait preuve la municipalité pour enfermer ses administrés dans l’ignorance à grand renfort d’une communication couteuse, édulcorée et mensongère.
Alors même que le Parisien a consacré une pleine page en Une de son édition 93 (21/11/09) pour témoigner sur l’inquiétude observée que la majorité des Audoniens ont manifesté durant cette réunion sur l’édification de tours R+16 dans le projet des Docks puis de l’éclatement « en direct » d’une partie de la majorité en place dénonçant un manque de démocratie locale.
Alors même que lors de la dernière réunion du Pôle Citoyen, une quinzaine de ses membres ont dû signer un manifeste pour dénoncer ouvertement le manque de concertation et le refus d’’accepter la version actuelle de la Charte de Développement Durable de ce projet telle qu’elle leur était imposée par la municipalité (et même actuellement publiée).
Notre petite gazette locale nous relate quant à elle (page 6) en témoignage de cette soirée que :
«Des jardins ouvriers retrouveront une nouvelle vie dès le mois de février avec un apport de bonne terre végétale …. » en omettant comme cela a été indiqué par l’urbaniste très embarrassé qu’une bâche plastique serait même glissée entre cette terre et le terrain actuel pour stopper les remontées de pollution des sols…
(à noter que la perspective d’organiser des courses en sac sur l’ancien champs de course du futur parc n’a pas toutefois pas était précisée…)
« Paul Chemetov en appelle à la responsabilité des citoyens pour donner le droit aux africains, aux chinois et aux indiens d’utiliser de l’essence … ». Mais mis à part sa choucroute quel est donc le rapport entre ses propos et le débat sur les Docks (d’autant qu’il n’a pas été missionné sur ce projet) ?
« Pour les urbanistes, ce qui induit la mal-vie, ce n’est pas la hauteur, mais le manque de services ou de transports. … » Donc en subliminal, cela signifie pour espérer « la belle vie » pour les habitants de cette zone, qu’ils devront nécessairement attendre jusqu’en 2017, date annoncée de l’extension de la ligne 14 compte tenu que la ligne 13 est déjà saturé à 116%
«… Que les élus (PP au pluriel) réfutent les rumeurs avancées, notamment quant à la hauteur des immeubles. ‘Ce ne sont pas 14 tours de 17 étages qui sont prévues, mais 4’, rappelle PP «
Comme les 150 personnes présentes pourront le confirmer : ses propos n’ont non seulement pas été prononcés mais de plus à ce jour tous les plans présentés et publiés vont émerger une autre vérité.
Cela prouve une fois de plus que ce magazine municipal dit « d’information locale » s’apparente plus à la «communication locale» dont l’objectif n’est pas d’informer les citoyens sur des faits mais bien de contrôler une image quitte à fausser la perception du lecteur.
( « communiquer » c’est faire passer un message, une idée, une opinion, une directive, une règle à la différence d’ « informer » qui sert à décrire des faits avec objectivité et neutralité)
Cette pratique est affligeante, en effet !!!!
A ce rythme, je ne serai pas surpris que la prochaine brasserie de la place de la république puisse se nommer «Du Whisky pour Gogos » en référence à une célèbre jet-setteuse parisienne.
Votre commentaire est on ne peut plus justifié et pertinent.
Ce compte-rendu parfaitement mensonger est effectivement honteux.
Le « journaliste» (Claude Bardavid) qui ose signer un tel papier n’est visiblement pas embarrassé pas sa déontologie et son amour propre.
Cet article en dit par ailleurs assez long sur la conception de la démocratie du Maire et son Adjoint à l’urbanisme.
Une chose est certaine cette « ville de demain» comme l’indique le titre n’est pas la nôtre.
Concernant l’ex Bibliothèque à défaut d’en faire ce que le bon sens et la citoyenneté demandent : une maison des associations et de la vie citoyenne,
vous aurez
pour 5 millions d’euros (qu’un personne responsable me cite un programme immobilier privé comme public qui n’ait pas explosé le budget prévisionnel…) un équipement
qui ne correspondra pas plus aujourd’hui que demain aux besoins des audoniens,
Et ,
vous aurez un local bien placé, dans un lieu qui va être complétement repensé et reconstruit (la place de la République) qui sera bradé ,
soit à un pinardier musical,
soit à un franchisé d’une grande marque.
Il est vraiment grand temps que notre édile s’aperçoive que la République ne rime pas avec affaires.
C’est sans doute ce que les audoniens apprécieront à l’annonce de la prochaine fermeture pendant 6 mois de la piscine Delaune, pour travaux suite aux malfaçons et au manque d’entretien de l’établissement.
id-stg,je comprends mieux votre post!
F.Taquet,j’aime bien ton”pinardier musical”,c’est très expressif!On est loin des “limonadiers”ou des”bougnats” de ma jeunesse!
Pour la fermeture de la piscine…c’est pour éviter de propager la grippeA!Les bouillons de culture sont contre indiqués!!!
@id-stg post5
Pour l’heure, il est vrai que ce pseudo-journaliste qui ne se gène pas pour transformer la vérité en mensonge (tel un Barbapapa..) ferait mieux de rester greffier chez un magistrat.
Pas sympa pour les magistrats !!!
Je ne comprends rien sur la bib,comment pouvoir envisager de vs la faire piquer?
Prenez les toliers en otages, allez les assieger, contenez-les et posez vos conditions de citoyens.
, faites en mme temps une camp d’infos avec des relais ds les medias importants qui deviennenent des relais, putain faites un vrai taf de com..Defoncez-vs!!!!!
eric, l’apport de bonne terre vegetale, c’est certainement tres important.
Merci de m’autoriser à le confirmer.
si on me permet de dire des choses, pourquoi on vs pique la bib et…. la piscaille.
.
Pourquoi les audoniens serait privés de leurs biens, au moins ces deux là.
Allez vers mme le maire en lui demandant pourquoi, c’est pas trop diff de se mobiliser, mais là, c’est à vs de le faire.
Putain ,c’est as une lecon, c’est juste un …..recommandation.
Allez, vive la lutte!!!!.
Bon sang, après, quelle fierté.
Cette semaine, une confidentielle cérémonie officielle s’est déroulée sous la haute présidence du Maire pour l’opération de réhabilitation immobilière du 4, Jules Verne. Un pot a conclu la soirée à la Maison de Quartier Pasteur.
Rappelons qu’en son temps, cette opération a mobilisé de façon conséquente et longue les ressources sociales et intellectuelles de la collectivité, alors que dans le même temps, les tenants d’un relogement des hébergés sans droit et habitants sans titre manifestaient vigoureusement. Nous avons atteint alors là des sommets d’incompréhension, de non dialogue.
Il a fallu aussi obtenir du préfet des relogements ou hébergeent d’urgence satisfaisants et des propriètaires privés qu’ils prennent leur responsabilité, sans porter atteinte au droit au logement des demandeurs audoniens inscrits de longue date.
Une première chose est sûre, c’est que les audoniens doivent à ces personnes qui allèrent jusqu’à squatter un bout de chaussée devant l’Hôtel de ville et l’Eglise du Rosaire le fait que la ville ait enfin songé à fleurir le parvis de l’Hôtel de Ville sous forme de bacs plantés déplaçables.
L’autre aspect est plus fondamental et politique.
La municipalité agit avec les deniers publics et les services. Elle se doit donc de faire la plus grande des publicités à ses actions.
Et lorsqu’une telle réalisation avec les défis et les contradictions qu’elle représenta, s’en sort avec le résultat positif qui est le sien, le fait d’avoi marqué cela en comité restreint est détestable et n’incite pas les audoniens à s’engager dans les affaires publiques.
Pourquoi ne pas leur faire partager le bien fait de cette action publique volontaire, et d’en tirer avec eux les leçons.
Avant de supporter un ou une élu, nous soutenons ou détestons une politique.
Dommage que là encore, JR n’ait pas innové et rompu avec le cycle infernal des conseillers occultes et des boîtes de com (malheureusement pas à 2 balles).
Mon cher colonel, je commençais à être inquiet. On ne vous voyez plus ! J’ai donc téléphoné à Jacque Pradel, qui anima un temps l’émission “Perdu du Vue”, qui m’a confirmé que vous étiez toujours en opération dans le secteur des godillots. D’après lui, vous avez entrepris une manoeuvre d’encerclement du siège de l’ex office d’hlm, qui a des apparences du tour du louvre. Vous envisagez sans doute d’un faire votre quartier général. Vous avez du goût .. c’est incontestable …J’espère que les tartes aux fraises ne feront pas défaut le jour de l’inauguration .. mes amitiés à madame la colonelle qui m’a fait apprécier, ô combien !, les tartes aux fraises.
Sur la Bib, c’est vraiment dommage, car elle fut pr moi ds les année 70/80, un vrai espace de connaissances, qu’est-ce que j’ai pu lire et apprendre; Tocqueville, Prudhon et Fourrier, puis Deat et Albertini, Lecoeur, aussi, pour peu que je m’en souviennes.,Tillon, Prenant,Daix, et Robrieux, déjà; dont les premiers lecteurs (les biblios)de “la bib” ne devaient s’attacher qu’à leurs noms, croyez, moi, et je m’en souviens encore, quelle bande d’anti pcf, ou alors, d’inconscients tant est que j’y pris(de prendre)quelques connaissances.Croyez-moi, la Bib de St-Ouen , c’était la Caverne de l’Anti-Communisme, alors là, j’entends déjà Mateo me dire: “alors, de quoi vs plaignez-vs, etc, etc,……
Là, cher René, il s’agit d’une faute de vos sces, oui, une faute, car si je n’avais jamais lu ces livres, je crois que mon anti-dion du PCF n’en serait pas là,il fallait certainement ne pas acheter ces bouquins., quelles erreurs.
Merci aux services et vive la Republique,sans contraintes de leur tutelle, pour le moins, de la tutelle des services des collectivités, ouf!!!!