Petit commerce : une priorité (mais pas pour tous)

En matière de soutien au commerce de proximité, ce magazine illustre, involontairement, nos contradictions municipales.
Des articles y saluent régulièrement les nouveaux commerçants et leurs produits. On évoque même parfois les engagements financiers de Saint-Ouen pour soutenir son tissu commercial… et résister aux grandes surfaces.
Hélas, à côté de la promotion des agences immobilières, c’est dans ce même journal, tous les mois, une pleine page de publicité pour l’hypermarché de Clichy. et sa galerie marchande.
Autant se tirer une balle dans le pied !
Vêtements de mode, fleuriste, coiffeur, boulanger… plusieurs ouvertures récentes attestent qu’en partenariat, et au-delà de ses compétences traditionnelles, notre Collectivité peut contribuer à la venue d’enseignes de qualité.
Las ! Les organismes de logements de la Ville (OPHLM et SEMISO) peinent à agir avec elle et dans le même sens pour leurs rez-de-chaussée commerciaux.
Supérette lépreuse, épicerie bas de gamme, bazar, chich kebab, électroménager ou mobilier à deux sous… difficile de faire la leçon aux propriétaires privés.
Variante : l’arrivée en tête de gondole Porte de Saint-Ouen d’une banque en signe de renouveau commercial !
Gare ! Pour trois picaillons (assez) facilement gagnés aujourd’hui, demain de lourdes dépenses pour sauver nos petits commerces indépendants qui font la qualité de vie des habitants.
Remède ?  Coordination, minimum, investissement public cohérent, action persévérante et transparente plus un zest de bon sens.
Eric Pereira-Silva
À Saint-Ouen n°57 octobre 2007

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