Fin d’année perturbée

l’Excellence en déliquescence !

Les fins de mandats municipaux sont souvent assombries par l’usure du pouvoir :  ambitions contrariées, dissensions internes, dérives autoritaires, trahisons et même affaires douteuses. 

Saint-Ouen n’y échappe pas complètement…

En dehors de nombreux projets aboutis relevant surtout des équipes municipales précédentes, de nombreux dossiers « plantés » ou quelque peu « enlisés ».

On citera ainsi : l’achèvement du nouveau stade Bauer par le groupe Réalités, l’installation de la Tony Parker Academy sur l’île des Vannes, la réhabilitation des tours des Boute-en-train désespérément vides, la piscine Auguste Delaune fonctionnant à « guichets fermés », un projet fantôme de conservatoire en limite de Clichy, une ex patinoire en dégénérescence accueillant des expositions sporadiques et confidentielles et enfin aux dernières nouvelles le Grand Hôpital[1]

Transformant, si nécessaire le plomb en or, la communication municipale[2], est surtout à la gloire du 1er magistrat qui prétend sans rire que nous sommes une ville de « référence » sur la scène nationale. Un maire « vu à la télé » surtout mobilisé à la recherche pathétique d’une carrière nationale en courant les rédactions. Et donc en réalité très peu présent à St-Ouen.

Cerise sur le gâteau, comme deux de ses prédécesseur(e)s, il a obtenu fin décembre la Légion d’honneur. Lui, officiellement, « pour 23 ans de service ». Donc si on comprend bien pour son 4ème mandat municipal [3]. Petite ombre au tableau : sa vindicte violente à l’égard, semble-t-il, de de ses détracteurs.[4]

Vieux routier de la politique politicienne, il vient avec habileté, d’intégrer dans sa majorité deux « opposantes » pas très regardantes : Emilie Lecroq (PCF) et Jamila M’Barki (ex PS-Gs). Des ralliements à mettre en parallèle avec le « décrochage » des élus « Verts » dont la 1ère adjointe (Sabrina Decanton) moins complaisants et qui s’agacent désormais ouvertement d’être peu respectés. Certains pourraient d’ailleurs être victimes d’un « remaniement » au sein de la majorité.

Autre particularité locale, un goût pour des « Conseil municipaux dit extraordinaires », sans aucune valeur juridique ni vote mais permettant de réunir autour du maire un aéropage de personnalités dans une sorte de conférence avec beaucoup d’amabilités, vidéos, photos, belles déclarations et vœux pieux. Un exercice purement médiatique et narcissique.

Hélas, la vie politique n’est pas un long fleuve tranquille. Ainsi, il y a peu, on découvrait sur une double page du journal Libération (le10/12/2024) : l’ouverture d’un immense restaurant avec bar à cocktails et chicha, flambant neuf et ouvert au public, sans aucune autorisation et dénommé le « Sacré Spot ».  Ouvert et aussitôt fermé !

Un établissement au dernier étage de l’hôtel d’activités « Cap Saint-Ouen » appartenant à la Ville de St-Ouen et géré pas sa société d’économie mixte (la Semiso) ! Une drôle d’affaire avec des sommes investies a priori faramineuses, des agents indélicats de la ville et des élus, disons, pas très vigilants. Résultat une fermeture définitive et beaucoup de questions en suspens sur les responsabilités des uns et des autres. Dossier à suivre !

Hélas, beaucoup plus préoccupant, la Semiso premier bailleur social de la ville (ayant absorbé l’ancien OPhlm) et comptant 6 500 logements a envoyé, sèchement et sans explications des rappels de charges astronomiques (en milliers d’euros) à quelques jours de Noêl. Une bévue semant l’incompréhension et la colère avec une manifestation monstre de locataires devant la mairie le 14 décembre dernier.

Devant la foule, gros rétropédalage public du maire pour calmer les esprits et demandant de ne pas prendre en compte la lettre reçue et promettant un audit à venir. Toutefois, à cette occasion, beaucoup ont découvert que le maire avait réellement abandonné la Présidence de la Semiso à Nadya Soltani. Une élue pourtant très discrète au parcours sinueux et aux compétences mal identifiées.

Cette crise a permis de comprendre que la SEMISO était dirigée par 3 cadres de Direction :

. Un ex Directeur Général nommé par William Delannoy et désormais Conseiller de la Présidente (qui en a bien besoin) et en charge de la gestion des projets, des actifs immobiliers et du projet d’entreprise. Il serait, selon certains, l’architecte de la fusion Semiso-OPHlm

. Un Directeur Général (ayant en parallèle le temps d’être Maire adjoint à Paris et Conseiller Régional d’Ile de France). [5]

. « Un secrétaire Général » dont on ignore les prérogatives exactes.

Le dernier Conseil municipal du 16 décembre 2024 a été marqué par l’intervention d’Henri Lelorrain, Conseiller municipal d’opposition (groupe « A Gauche ! »),[6] sur ces deux « affaires » qui se « téléscopent » : « le Sacré Spot » et le « fonctionnement de la Semiso ».

Une analyse, claire et sans complaisance avec des questions précises sur une dérive complète et des responsabilités à établir le cas échéant.

A visionner : vidéo du Conseil municipal du 16 décembre 2024 intervention d’Henri Lelorrain

https://richpublisher.endirectv.com/responsive.php?OPE_ID=3899&FEN_ID=14378&NOREDIRECTION

début d’intervention début 03.00/2:16:29

fin d’intervention 11.12 /2:16:29

Nous reviendrons ici, sous peu, sur les développements de ces affaires… et quelques autres !

EPS


[1] Hôpital Grand Paris Nord à Garibaldi dont le financement semble désormais reporté à une date indéterminée !

[2] Sans oublier le journaliste du Parisien A. Lieures fidèle porte-parole de la mairie de St-Ouen.

[3] Certains sans doute noyés dans la foule, prétendent ne pas avoir remarqué la présence Stéphane Troussel Président du Département, du maire de St-Denis Mathieu Hanotin et de Valérie Pécresse…

[4] Publié sur « actu Paris » : Dans un communiqué, « Karim Bouamrane a tenu a salué sa famille « de France, du Maroc, des USA, du Danemark » mais aussi à dire « merci aux jaloux, aux rageux, aux racistes assumés et non assumés, aux traitres, aux lâches conservateurs réactionnaires qui rendent chaque jour mon équipe et moi encore plus forts et déterminés dans notre combat quotidien pour défendre les valeurs et les principes républicains ».

[5] Embauché à l’origine par la ville… à la démocratie participative ! (ça ne s’invente pas !)

[6] Ancien Adjoint au Maire en charge du Sport.

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