long chemin vers l’hôpital et son campus !
Retour sur la réunion d’information du jeudi 5 décembre 2024 sur l’avancée du projet du Campus Hospitalo-Universitaire Saint-Ouen Grand Paris-Nord actualisé[1]
Après l’introduction d’Adel Ziane pour K.Bouamrane absent[2], Katy Bontinck, vice-présidente de Plaine-Commune, s’est exprimée pour M.Hanotin[3] en en nous demandant de « regarder avec lucidité » la question de l’accès aux soins, problématique du département et en précisant que l’offre de soin du projet est plus large que le capacitaire de l’Hôpital, grâce au partenariat avec les Centres Municipaux de Santé[4]. En quoi ce partenariat ne pouvait se faire avec Bichat et Beaujon et un troisième hôpital en Seine Saint-Denis ?
Elle se félicite que l’Aphp se déplace en Seine Saint-Denis et l’encourage à travailler plus en lien avec les acteurs du territoire sur les filières du pôle mère-enfant, des urgences et de la gérontologie dont a besoin notre département. Dont acte.
Elle informe d’une équipe dédiée pour suivre le projet sur l’Insertion urbaine et la transition écologique. On n’en attendait pas moins.
La phase opérationnelle devrait débuter en 2025 et Plaine Commune investira 10 millions d’euros pour requalifier les 3 rues qui limitent le site ( Blanc, Farcot et Glarner).
Edouard Kaminski, dirigeant de l’université Paris Cité, réaffirme qu’il préside la 1 ère université d’Europe en santé par son nombre d’étudiants et de salariés. (63 000 et 10 000) auquel s’ajouteront 12 000 étudiants et 1 370 salariés sur ce nouveau projet[5]. Il s’engage à former les jeunes d’un territoire, à développer de la recherche et de l’innovation avec de la technologie de pointe, à créer des emplois, à favoriser une transition démocratique ( ? ) et à construire un campus ouvert, végétalisé et moderne. Bref THE PLACE TO BE !
Guillaume Mangeot , architecte du groupement Eiffage précise que plusieurs bâtiments seront construits pour limiter la massivité de l’ensemble du campus, le jardin au cœur du campus comportera 150 arbres en pleine terre, non accessible au public, qu’il y aura un centre des congrès, un parvis végétalisé, un amphithéâtre, une résidence étudiante de 125 à 150 chambres pour les boursiers, un gymnase[6], un restaurant universitaire.
L’Étude et l’évaluation environnementale a été mise à jour avec le projet de l’hôpital et la consultation environnementale se déroulera au premier trimestre 2025. Le chantier débutera ensuite en 2026 pour se terminer fin 2029.
Antoine Chaaya, architecte du cabinet Renzo Piano, annonce l’actualisation de l’hôpital : libérer du terrain pour faire de la place forêt urbaine…2000m2, parc géré par Plaine Commune, avoir des espaces vitrés[7] pour faire entrer la lumière et des escaliers agréables pour donner envie de les utiliser…Comme prévu le toit sera végétalisé et accessible aux équipes hospitalières et aux patients[8] Parcours de santé, horticulture, hortithérapie…on peut y croire car The place to be!
Les amoureux de la nature ont bien sûr apprécié l’annonce de la plantation de 1056 arbres à feuilles persistantes et caduques dont la hauteur de certains atteindrait 28 m[9] ! Qu’est-ce que ces pessimistes qui ont parlé de forteresse, de mastodonte, d’usine hospitalière !
Enfin, Mohad Djouab, directeur général adjoint solidarités & santé de la ville de Saint-Ouen, se félicite aussi de cette alliance savoir et santé pour ce projet qui ne peut qu’être bénéfique aux audoniens et au-delà.
Il rappelle « les projets de tutorats et de mentorats prévus entre les étudiants en santé et les élèves des collèges et lycées de Saint-Ouen-sur-Seine afin de susciter la vocation et pousser chacune et chacun à être pleinement architecte de sa propre vie ». Le dernier forum de la santé à la serre Wengari a accueilli près de 2 000 jeunes. A. Ziane appuie en disant qu’il faut y croire ! Je crois rêver ! Allez médisants, la relève est assurée !
La parole a ensuite été donnée au public (environ 120 personnes) qui s’est inquiété :
– De la circulation à venir rue Glarner avec l’accès aux urgences et en plus à une salle des congrès,
-De la faisabilité d’une sortie « Personnes à Mobilités Réduites » (PMR) à la station Garibaldi de la ligne 13, saturée ou presque, tout comme la ligne 14 mais IDF mobilités nous dit que l’augmentation de la fréquentation sera absorbée….
-De la saturation des places de parking dans les rues avoisinantes, mais que nenni 2 niveaux de parking sous l’hôpital ont été prévus
– Des études de mobilités qui ont été menées par Plaine Commune et qui se limitaient aux rues du pourtour sans se préoccuper des portes de Paris et qui datent de 2019
– Du bruit des hélicoptères mais on nous rassure car l’hélistation étant au-dessus des bâtiments, il n’y aura pas de résonance
– De l’avenir des bâtiments de Bichat et Beaujon, pour le premier rien n’est avancé si ce n’est que la partie Claude Bernard gardera une activité liée à la santé [10]et pour le second il sera transformé ….
Dominique GARCIA
[1] Présentation des interventions :
https://www.calameo.com/read/004021827966f8d4933ef?authid=aTjDtAbHwqfK
[2] Il était sur le plateau d’une chaîne télévisée
[3] Président de Plaine Commune et maire de Saint-Denis
[4] transformation de son centre municipal de santé (CMS) en Centre Hospitalo-Municipal. Il accueille d’ores et déjà les spécialistes de l’AP-HP (Beaujon- Bichat, puis du futur campus hospitalo-universitaire).
[5] l’université Paris Cité, après avis du jury, a attribué le marché au groupement dont Eiffage Construction Grands Projets qui accompagnera le projet sur 12 ans
[6] Accessible aux audoniens le soir et le we
[7] Il a dit « généreux » : je traduis ….
[8] Il avait d’abord parlé d’une accessibilité à tous mais a reconnu, suite à une question, la difficulté en termes de sécurité
[9] 782 sur le toit, 100 dans la forêt urbaine, avec une épaisseur de terre de 8 à 9m3 par arbre sans compter une consommation d’eau de 1000 m3 d’eau la première année puis 500 l’année suivante, puis 250….
[10] activité ambulatoire ou psychiatrique….en tout les cas sanitaire
