Entre effarement et mobilisation…

Au niveau national, avec sa dissolution surprise de l’Assemblée, Emmanuel Macron s’est donc, sans conteste, tiré une balle dans le pied et a fait exploser sa Majorité.

Derrière son ton martial et un argumentaire emberlificoté, une lourde erreur politique permettant pour l’heure au Rassemblement Nationale d’être aux portes de Matignon.

Un scénario incroyable et inédit dans lequel les plus modestes (dont les propres électeurs du RN) seront les premiers pénalisés sur fond de crise économique et sociale.

La bonne nouvelle est à l’évidence le score du Nouveau Front Populaire (LFI, PS, Écologistes, PCF, Place Publique), arrivé en seconde position à l’échelle du pays, et en capacité de contrer le rassemblement National en appelant à retirer – si nécessaire – ses candidats pour battre le RN.  

Il faudra désormais à l’évidence, pour LFI, sortir « du bruit et de la fureur »[1] et de l’illusion de l’hégémonie[2]pour que la coalition de Gauche se crédibilise comme alternative crédible et responsable.

Sur le plan local, Eric Coquerel (LFI), Député sortant[3], comme on le pressentait, est élu dès le 1^er tour dans notre 1^ère Circonscription avec un score confortable, 65,3% (64,6% à St-Ouen)[4]. Un poids électoral qui pourrait, comme nous l’avons déjà évoqué, alimenter l’idée d’une alliance de LFI (aujourd’hui sans élus au Conseil municipal) avec les élus locaux «Écologistes »[5] engoncés dans la majorité du maire PS K. Bouamrane[6].

Ce dernier étant d’une grande discrétion sur une future recomposition locale tout occupé jusqu’ici à son auto-promotion dans la presse nationale et internationale et à… être en photo avec E. Macron[7].

Eric PEREIRA-SILVA

[1] LFI avec des attitudes et des candidats aux propos volontairement très radicaux faisant les choux gras de la Droite et de l’extrême Droite qui se régalent de son rôle d’épouvantail. On se rappellera également ce 30 juin

Jean-Luc Mélenchon et son staff se précipitant seuls devant les journalistes (sans le « reste » du NFP) avec un discours fleuve du tribun « leader maximo » et ostensiblement à ses côtés Rima Hassan avec le keffieh palestinien (plutôt que le costard bleu à cravate rouge !) s’invitant dans la campagne  des législatives.

[3] Eric Coquerel, depuis son parachutage à St-Ouen pour devenir Député, a aspiré gentiment et patiemment l’électorat populaire du PCF avec la collaboration d’une partie de ses responsables communistes locaux et sympathisants, il est vrai un peu déboussolés.

[4] Un très bon score mais quand même assez loin de notre voisin de St-Denis Stéphane Peu (PCF) recordman de l’étape en Seine St-Denis avec… 71,8% des voix au 1^er tour !

[5] Les « Ecologistes » qui ont, après avoir beaucoup tergiversé, annoncé la création d’un groupe autonome au sein du Conseil municipal. Début de la fin des votes pavloviens ?

[6] Avec plusieurs gros dossiers « plantés » de l’Académie Tony Parker (sur l’île des Vannes) aux  « Boute-en-train » (dans les Puces ) en passant par la patinoire et même… le stade Bauer.

[7] Avec un espoir, qui s’épuise pour le moins, d’une « nomination » à un poste d’envergure nationale.