.. et une majorité peu convaincue
Suite au remaniement du « Bureau municipal »[1] lié à l’élection du 2ème adjoint (Adel Ziane) au Sénat, l’improbable conseiller municipal Faouzi BERTRAND en charge de « la Prévention, de l’insertion et de la citoyenneté »(!) est donc devenu sur proposition de Karim Bouamrane lors du dernier conseil municipal : adjoint au maire !
Espérons que son n°13 dans l’ordre protocolaire ne portera pas malheur ! Par bonheur il conservera ses « délégations » dans lesquelles, comme chacun sait, il excelle mais fort discrètement ! Une nomination qui l’a conduit à rendre public son « coming-out » républicain ![2]
Tout aussi surréaliste, la candidature d’une conseillère municipale injustement méconnue Essadia LAALIOUI en charge de « l’accessibilité, l’égalité femme-homme, la lutte contre les discriminations et des familles monoparentales que Karim Bouamrane a désigné pour devenir 7ème Vice-Présidente de Plaine Commune (sur16) en charge « du patrimoine et du matrimoine » à l’échelle des 9 villes de l’Établissement Public Territorial. [3]
Dans les deux cas, les indemnités de ces deux élus seront a priori et bien évidemment mises en rapport avec leurs nouvelles fonctions et responsabilités.
Nous leur souhaitons bon courage et nous nous engageons à les suivre avec assiduité !
EPS
PS : on attend de savoir qui reprendra les délégations à St-Ouen d’Adel Ziane : Aménagement , développement durable, finances et communication !
[1] Bureau municipal instance qui avec le Maire et ses adjoints constitue l’exécutif municipal.
[2] Pour mémoire, début avril 2021, sur facebook, il faisait part d’une « Réflexion nocturne » on cite “doit-on s’étonner de l’absence de repères des enfants de la république, quand cette dernière s’évertue à faire disparaître, Dieu de la société, le père de la cellule familiale et la mère du foyer ? » A sa décharge c’était quasiment le 1er avril. Ainsi, lors du Conseil du 20/11/2023, à l’occasion de son élection il a lu un texte faisant une sorte de mea culpa de toute évidence en référence à ses propos malheureux. Le scrutin à bulletin secret avec 43 présents et/ou représentés (procurations) 17 votes ont fait défaut (9 nuls et 8 blancs) alors que les « oppositions » de Gauche et de Droite ne totalisent que 12 élus. Donc, 5 élus de la majorité n’ont pas suivi le maire et refusé d’élire cet adjoint. Une première avec un petit effritement visible de la “majorité.”
[3] Le Monde : « Matrimoine », ce mot ancien dont l’histoire raconte l’effacement des femmes créatrices. Alors qu’une pétition réclame que les Journées européennes du patrimoine, les 16 et 17 septembre, deviennent aussi celles du « matrimoine », des chercheuses ont mis en lumière les liens entre la disparition du mot au XVIᵉ siècle et l’invisibilisation du rôle des femmes artistes, qui perdure. Notre nouvelle élue si on a bien compté a distancé ses concurrents au Conseil territorial avec 40 voix sur 80 élus.
” Suite au remaniement du « Bureau municipal » BM fictif ou pas ?
Se réunit il ?
Il est composé de ?
Le Bureau municipal (“BM”) est normalement constitué du Maire et de ses adjoints (cf. site internet de la ville). Dans la plupart des villes (surtout de la taille de la nôtre en termes de population), il se réunit a priori une fois par semaine. On y évoque des dossiers d'”actualité”33, des “orientations” politiques sur de grands sujets, des délibérations importantes et/ou obligatoires à venir à voter au Conseil municipal.
Il n’y a pas de vote formel des élus dans cette instance. Le (ou la) Directeur ou (Directrice) de services (DGS) y participe au côté du (ou de la) maire ; participent également autant que nécessaire, des techniciens de la ville en fonction des dossiers et bien sûr les conseillers municipaux directement concernés par un dossier relevant de leurs délégations. Ce Bureau municipal est en fait “l’exécutif”. Grosso modo, et sauf erreur, c’est en résumé le mode de fonctionnement dans la plupart des communes importantes.
A priori c’était le cas depuis la Libération à St-Ouen et jusqu’à 2014 avec l’élection de W. Delannoy (UDI) qui s’est affranchi de cette instance pourtant indispensable et assez opérationnelle sur le plan politique pour avoir une majorité cohérente et des dossiers portés assez collectivement. Depuis 20230, Karim Bouamrane (PS) a poursuivi l’option prise par son prédécesseur en se passant de cette étape politique collective régulière. Il gouverne en solo.
La résultante est donc une dérive anti-démocratique, désormais totale, avec un maire décidant de tout seul s’appuyant sur son cabinet (politique), une petite garde rapprochée et de “redevables” et surtout une communication débridée sur son image personnelle.
La conséquence inévitable, malgré la dynamique propre de notre ville, c’est des dossiers et des décisions mal maîtrisées, des élus de la “majorité” complètement hors jeu, une première adjointe sans aucun pouvoir, une opposition fantomatique, des personnages sulfureux, une concertation réelle avec la population déficiente voire inexistante.
Si toute l’architecture municipale est bâtie sur la carrière du maire il demeure que dans ce contexte délétère un “crash” n’est pas à exclure avant la fin du mandat.
Il manque un personnage central : Le conseiller municipal ZIANE, accessoirement sénateur. Plus que M. BOUAMRANE, c’est sur lui que tout repose. D’ailleurs la non attribution pour le moment de ses délégations montre que personne ne semble apte (ou refuse) à les reprendre.
Tout à fait exact. On l’aurait presque oublié ! En effet il constituait une personne clef de l’équipe très restreinte qui en réalité dirige la ville sans partage. Ou du moins qui essaie de tout centraliser mais peine au final à faire avancer concrètement beaucoup de dossiers majeurs avec un début d’enlisement sensible. La Communication pompeuse et outrancière ça ne suffit pas pour rattraper la réalité.
A l’évidence M. Ziane étant irremplaçable il ne sera pas remplacé… sauf par lui-même. La différence c’est, sans doute, que l’on n’aura plus ou moins d’images de sa “suffisance” qui continuera gèrera a priori avec l’administration de la ville et celle de laine commune sans monter sur les estrades.