Ici et ailleurs
Difficile de se concentrer sur le local – qui est la vocation de ce blog – quand l’actualité internationale et nationale écrase complètement l’information et la réflexion.
Comme beaucoup, nous sommes abasourdis par la dérive sanglante du régime dictatorial de la Russie portant la guerre à notre porte. Nous sommes bien entendu résolument solidaires du peuple ukrainien sans trop savoir – à ce stade – ce que nous pouvons faire concrètement à notre modeste échelle.[1]
La montée de l’extrême droite en France, la désunion irresponsable de la Gauche, l’enfermement de la vie politique dans le présidentialisme ne sont pas de bonnes nouvelles pour notre pays. La recomposition politique en cours (au centre droit) et l’effondrement des partis « traditionnels » constituent un big-bang inquiétant du moins pour les français les plus modestes.
Dans ce contexte, notre collectif citoyen « Soigne ta Gauche ! » avec son appellation, hélas inusable, poursuivra son engagement local (et pas si loin du « global ») pour construire une autre Gauche plurielle, ouverte et démocratique, exiger une information et une concertation réelle des habitants, demander à nos élus, à tous les niveaux, de rendre des comptes aux citoyens avec exemplarité, sincérité et régularité. Vaste programme !
EPS
[1] Visiblement côté mairie, où les communicants sont pourtant toujours hyper actifs, on ne sait pas trop quoi faire non plus concernant le drame ukrainien. C’est en tout cas l’avis d’un de nos lecteurs assidus qui s’exprime sans détour dans un commentaire sur ce blog.
On comprend que la municipalité de Saint-Ouen-sur-Seine soit un peu gênée aux entournures sur la question des réfugiés, puisqu’elle vient, au mois de janvier dernier, de mettre purement et simplement 55 réfugiés et demandeurs d’asile (Tchadiens, Soudanais et Érythréens) sur le trottoir, dans le cynisme le plus absolu.
Mais tout de même.
À l’heure où de nombreuses municipalités en France mettent tous les moyens à leur disposition pour organiser dignement l’accueil et l’hébergement des réfugiés Ukrainiens sur le territoire de leur commune, l’équipe municipale de Saint-Ouen-sur-Seine propose…une vente de crêpes.
Whaou…
Je me permets de rappeler à tous que nous ne sommes pas encore le premier avril.
Tout cela n’empêche évidemment pas la mairie, tout en communication comme d’habitude, de faire un très joli communiqué, répertoriant les “soi-disant” initiatives municipales de solidarité envers l’Ukraine : où l’on s’aperçoit qu’elle ne fait en fait que relayer les initiatives du gouvernement, de la Croix Rouge et des Nations Unies. Pour le reste, rien.
En terme d’initiative municipale, il ne reste qu’une vente de crêpes. (ndlr : soutenue par la ville)
On sait que le ridicule ne tue pas, mais que les bombes, si.
De mise à disposition de locaux pour de l’hébergement des réfugiés aucune.
Tant qu’à faire de ne pas être à la hauteur de l’enjeu, il aurait sans doute mieux valu faire humblement profil bas, plutôt que de croire une fois de plus qu’une jolie “communication” pouvait cacher la misère, surtout sur un sujet pareil.
Et éviter au passage de prendre les gens pour des idiots, en pensant que rédiger un joli post fb pouvait occulter l’inanité de l’action municipale.
Personnellement j’ai honte.
Mais je dois être définitivement hermétique à la notion d’excellence, et sans doute trop attaché à la notion de dignité
C.H.
“Visiblement côté mairie, on ne sait pas trop quoi faire non plus concernant le drame ukrainien”
Au parc des expositions l’Ofii et l’Ofpra orientent les réfugiés ukrainiens en direction des villes de province telles que Caen.
Les deux offices ont bien raison. Inutile d’envoyer les femmes ukrainiennes vers le département français ayant le plus taux de criminalité de France c’est à dire la Seine-Saint-Denis.
La ville de Saint-Ouen-sur-Seine n’a donc rien à faire “Visiblement côté mairie, on ne sait pas trop quoi faire non plus concernant le drame ukrainien”
Au parc des expositions l’Ofii et l’Ofpra orientent les réfugiés ukrainiens en direction des villes de province telles que Caen.
Les deux offices ont bien raison. Inutile d’envoyer les femmes ukrainiennes vers le département français ayant le plus taux de criminalité de France (la Seine-Saint-Denis).
La ville de Saint-Ouen-sur-Seine n’a donc rien à faire (ou un don à la Croix Rouge polonaise).