Sur fond d’offensive généralisée contre le logement social et de déclarations tonitruantes dans les médias, William Delannoy Maire de Saint-Ouen « présidera »[1] le Conseil Municipal « ordinaire » de ce 9 avril 2018[2]. Un ordre du jour avec 29 délibérations au compteur beaucoup de sujets de routine (grilles tarifaire, conventions, protocole, demandes de subventions) et l’enfer étant dans les détails quelques sujets épineux au détour de quelques délibérations en apparence anodines.
Parmi d’autres :
n°1 – Décision modificative n°1 du Budget (128 000€) : où l’on évoque « le rachat de 3 lots d’actions en déshérence à la Semiso pour un montant de 99 150€ » (?!).
n°5 – Subventions aux associations locales : montant global 676 710€, 93 demandes 78 retenues. Les montants proposés sont indiqués mais pas ceux de l’an passé. Exemple : Association de chômeurs APEIS 8 500€ proposés et indiqués mais 2 000 € supprimés. Cette dernière informations n’étant pas accessibles à tous les élus et bien sûr aux audoniens.
n°6 – Financement d’une « étude prospective (sur les) équipements publics » dans le cadre des études ANRU. On parlera des crèches existantes, du marché du Vieux St-Ouen, des nouvelles écoles ?
n°18 – ex nouveaux rythmes scolaires. Comme dans beaucoup de communes, en raison des restrictions budgétaires, des difficultés de mises en oeuvre et des vœux majoritaires des parents et enseignants, c’est retour vers le passé avec une semaine de 4 jours. Les chrono biologistes, avec « l’intérêt de l’enfant » iront donc se rhabiller.
n°20 – Gestion du déballage sur le domaine public aux Puces. Si on a bien compris, avec le mode de gestion proposé, le futur concessionnaire privé (gérant ce service public) aura dans sa besace la gestion des bornes électriques, l’installation de barnums[3], une « lutte active contre les contrefaçons », la piétonisation effective des rues Lecuyer, P. Bert et Vallès. A suivre avec attention : le résultat de la consultation à venir. N’en doutons pas la Somarep (groupe Mandon) devrait l’emporter.
n°24 – Cession du pavillon du 29 rue Soubise (propriété communale) au profit d’un voisin qui a proposé pile poil le prix estimé par les « Domaines » (évaluation obligatoire pour une cession). Pas de plan masse, ni de photos dans la délibération. Comme pour la Villa Réant, quelle publicité ? Encore combien d’offres ? Quels critères d’attribution ? On reste un peu sur sa faim. Dommage.
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[1] Il présidera comme à l’accoutumée avec une Majorité plus que docile et complaisante qui à le bon goût d’écouter religieusement les rapporteurs (lisant les textes préparés par l’administration), de tout voter sans rechigner et de laisser la seule opposition tenter d’ouvrir quelques débats.
[2] Sans oublier l’occupation de bâtiment communaux par leurs utilisateurs (Mains d’œuvres et Bourse du Travail) ou la demande de condamnation par les amis du Maire de deux anciens élus contestant le projet Wonder.
[3] Les bornes électriques pour le branchement des commerçants souvent endommagées et indispensables à chaque séance. La pose et la dépose des barnums évite les installations de fortunes avec un matériel homogène monté et démonté (à l’heure) par le concessionnaire et donc facturé aux commerçants (comme à Paris et dans d’autres villes).
“de laisser la seule opposition tenter d’ouvrir quelques débats.”
Je propose : “de laisser les oppositions tenter d’ouvrir quelques débats”