Même en cette période estivale, difficile d’oublier le Maire de Saint-Ouen tant ses prises de décisions sont « originales ». Toutes ses foucades et chaque coupe claire dans les budgets ou les personnels sont habillées de l’argument du nécessaire désendettement[1]. Dernier épisode : les Vélib’ pourraient disparaître de St-Ouen !
L’association « Mon voisins des Docks » constituée des habitants (souvent nouveaux audoniens) de cet « écoquartier » a été, assez logiquement, la première à dégainer contre la décision de William Delannoy refusant les conditions d’installation onéreuse de la version 2 des vélos en libre-service et donc à leur disparition comme le révélait le journal le Parisien du 12 juillet dernier
Avec son éternel couplet sur notre ville endettée et ruinée par ses prédécesseurs, il exige ainsi une prise en charge du coût par son meilleur ennemi « Plaine Commune » (dont il est Vice-Président !) et qu’il rend responsable de tous les maux. Au final, c’est le seul Maire de la première couronne parisienne qui privera ses administrés de ce nouveau mode de déplacement. Un peu étrange, puisqu’il siège au bureau de la Métropole du Grand Paris comme Conseiller délégué aux Déplacements et à la Mobilité (sic !)[2].
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne se distingue pas par ses propos, ses bonnes idées, ses capacités à négocier ou simplement ses aptitudes travailler avec les autres[3].
Pour l’heure la pétition lancée par l’association Mon Voisin des Docks le 12 juillet sur les réseaux sociaux, avec un solide argumentaire clair et précis, a déjà passé largement le cap des mille signatures ! Autant dire que l’on est pas dans l’anecdote.
Ci-après le texte de la pétition et le lien internet.
« Le 4 mai dernier le marché des vélos en libre-service a été attribué définitivement au consortium Smoovengo pour une durée de 15 ans à compter du 1er janvier 2018 en lieu et place du précédent titulaire JCDecaux. Le nouveau syndicat mixte Autolib’ Vélib’ Métropole en charge de la gestion du contrat a laissé jusqu’à fin juin aux communes pour délibérer concernant l’adhésion à Vélib 2. La ville de Saint-Ouen est la seule commune de la petite couronne a ne pas avoir accepté ce nouveau marché.
Cette nouvelle génération de vélos en libre-service apporte des innovations importantes : 30% des vélos seront à assistance électrique, permettant ainsi de parcourir des distances plus importantes, et le système d’attache est repensé (fourche cadenas) réduisant drastiquement la possibilité de vol. Smoovengo évalue le vandalisme à 15% chaque année contre 70 à 100% actuellement.
L’implantation de Velib’2 coûte pour les collectivités de 8000 à 10000€ par station et par an. 10 000€ sont subventionnés par la métropole dans une limite de 4 millions par an. Pour la ville cela revient à 120 000 euros par an pour 12 stations, soit un coût de 2,40 euros par an et par habitant. Saint-Ouen qui accueille le Conseil Régional et de nombreuses entreprises, le futur village olympique pour partie, est la seule commune limitrophe de Paris à ne pas avoir adhéré(1) à Vélib’2.
Selon un courrier adressé par le Maire à Plaine Commune le 12 juin dernier, ce dernier trouve la facture trop élevée et demanderait à la communauté d’agglomération de prendre en charge ces dépenses. Plaine Commune ne peut accepter car elle devrait alors prendre à sa charge, par souci d’équité, toutes les autres villes partenaires…
Le Maire est donc rentré en négociation avec Plaine Commune en ajournant la délibération concernant l’adhésion à Vélib 2. La société JCDecaux va démonter toutes ses stations pour que Smoovengo puisse adapter ses équipements à ses vélos de nouvelle génération. Saint-Ouen étant désormais hors délais, il n’y aura plus de station vélib ni aucun vélo en libre service en 2018. Si la Ville de Saint Ouen décide finalement d’intégrer le marché Velib’2 les nouvelles stations ne pourront être posées qu’en mars 2019.
Au-delà de la seule question du coût, il s’agit d’une orientation de la ville dans le domaine des mobilités. Le Vélib s’est imposé ces dernières années comme un moyen de transport indispensable dans nos zones urbaines largement encombrées par le trafic routier. Complémentaire aux bus, métros et RER, les vélos en libre-service participent à la vie économique et sociale de nos villes en permettant à de nombreux habitants de se rendre sur leur lieu de travail ou de loisirs. Les habitants de certains quartiers de Saint-Ouen en ont d’autant plus besoin que de nombreux travaux occasionnent embouteillages et retards des transports en commun. Choisir de sortir du vélo en libre-service réduira l’offre et la diversité des alternatives à la voiture.
En outre, la disparition de Vélib isolera Saint-Ouen du Grand Paris et privera les usagers de la possibilité du partage de l’usage ne laissant que le choix de l’achat parfois inadapté (2).
D’autres villes voisines comme Aubervilliers par exemple, dont le potentiel fiscal est inférieur à celui de Saint-Ouen, ont fait le choix de Vélib 2 comme service public. Ces communes ne cherchent donc pas un équilibre financier qui n’a jamais été possible, même pour JCDecaux l’ancien opérateur.
Pour toutes ces raisons, nous vous invitons à manifester votre attachement à cette liberté de choix de transport en signant cette pétition pour que la Mairie de Saint-Ouen-sur-Seine permette aux Audoniens d’avoir le choix du vélo.
(1) Les villes doivent adhérer au syndicat Autolib’ Vélib’ Métropole. La ville de Saint-Ouen est déjà adhérente de ce syndicat par le biais d’Autolib, elle doit par une délibération au conseil municipal opter pour transférer la compétence « Location de vélos en libre-service » à ce syndicat, sans obligation d’indiquer tout de suite le nombre de stations que possédera la ville.
(2) L’achat d’un vélo est un choix de mobilité différent que celui du libre-service. Se déplacer avec son propre vélo ne permet pas de combiner plusieurs moyens de transports comme le bus, le métro ou le RER. Selon les distances à parcourir, l’achat d’un vélo électrique est indispensable. Un achat qui peut s’avérer trop lourd pour un ménage même avec des subventions. Posséder un vélo représente aussi une contrainte de sécurité quant au choix de son lieu de parking, que ce soit à domicile ou sur son lieu de travail.
Cette pétition sera remise à:
Maire de Saint-Ouen-sur-Seine Monsieur William Delannoy »
https://www.change.org/p/monsieur-william-delannoy-des-vélibs-pour-saint-ouen-sur-seine
[1] Nous serions, ce qui justifierait tout, la « 2ème ville la plus endettée de France » selon certains critères financiers (qui ne prennent pas forcément en compte les investissements lourds et exceptionnels sur ¼ pour l’aménagement d’1/4 de son territoire – les Docks – de la ville depuis quelques années). D’ailleurs dans ce registre la ville de Levallois est la 1ère, championne de France de l’endettement. Ceci, curieusement, n’empêche pas William Delannoy d’avoir un partenariat très étroit avec le système Balkany (entreprises, cabinets, conseillers voire collaborateurs).
[2] William Delannoy, c’est pourtant à Saint-Ouen, celui qui abandonne l’idée de « parkings mutualisés » dans sa ville et qui est le partisan du « tout-voiture » à Saint-Ouen. Il vient de permettre ainsi d’injecter d’ici 5 ans près de 1 000 véhicules supplémentaires rue des Rosiers du fait de la réalisation (sans concertation) de 3 opérations immobilières sur les anciens sites d’activités Valéo, SVP et Wonder.
[3] Pour mémoire le Président du groupe d’opposition à Saint-Ouen, Frédéric Durand, s’était inquiété, bien avant l’ultime Conseil municipal de juin, des délais pour acter l’accord sur les Vélib’ sans obtenir de réponses de ses collègues de la Majorité. Au final, un sujet qui ne sera pas abordé au Conseil tandis que les habitants découvrironts la décision du Maire dans les médias !
Enfin à Saint Ouen un Maire responsable, qui ne dépense pas l’argent qu’il n’a pas.
Un modèle à suivre.
@ Petit loup
On vous a laissé de permanence pendant les vacances ?
Attention, évitez d’ânonner quelques mots qui fâchent et des slogans vengeurs… développer votre pensée, votre analyse, vos démonstration. Sinon après ce stage de vacances, vous ne serez pas embauché.
Et surtout, puisque le passé, avec ses pages sombres, nous le connaissons bien mieux que vous, parlez nous du présent et de l’avenir.
Le présent, il est simple.
Une ville en constante amélioration avec des finances plus saines, une gestion rigoureuse et une volonté de faire de cette ville une ville agréable.
L’avenir il est simple aussi.
Aux prochaines élections municipales le retour de la gauche aux affaires , histoire de tout gâcher et de repartir comme en 40.
Je suis et je reste un partisan des transports collectifs gratuits.
Et pour que les zurbains puissent circuler facilement et en relative sécurité avec leur vélo, ou leur biclou.
J’ai milité au sein du pôle citoyen du projet des Docks, qui n’a rien d’un éco quartier, pour que les bâtiments construits aient des locaux à vélos bien dimensionnés, faciles d’accès.
Est-ce le cas ?
Et tous les nouveaux bâtiments BNP et consorts sous l’ère WD ?
Le seul vélib est celui que nous ayons
Il faut se délivrer des vélib et des autolib, ça n’a rien d’écolo !
Autolib, la prochaine ardoise en vue !
180 millions de déficit prévus pour 2023, dont 120 millions pour les 97 communes adhérentes
http://www.latribune.fr/entreprises-finance/services/transport-logistique/180-millions-de-deficit-pour-autolib-le-service-de-bollore-peut-il-etre-rentable-628911.html
http://www.lefigaro.fr/societes/2017/01/04/20005-20170104ARTFIG00335-les-pertes-d-autolib-seraient-majoritairement-assumees-par-les-contribuables.php
En mars 2014 la dette de Saint-Ouen-sur-Seine s’élevait à 170 millions. En trois ans et neuf mois, treize millions d’euros ont été remboursés aux banques. Il faut le reconnaître. Au 31 décembre 2017 la dette de Saint-Ouen-sur-Seine s’élèvera à 157,1 millions d’euros dont 87 millions issus d’emprunts à des taux fixes de 5% et 60,6 millions à des taux variables.
La situation financière de notre ville est-elle catastrophique ?
Si une ville de 51000 habitants a 157 millions de dettes, peu de rentrées fiscales, peu de dotation de l’État, peu de patrimoine, une mauvaise situation géographique et une grosse masse salariale oui c’est alarmant.
Est-ce le cas de Saint-Ouen-sur-Seine ?
En 2018 la masse salariale s’élèvera à 63 millions d’euros (la ville emploie 1400 fonctionnaires territoriaux) et la dotation globale de l’État tombera à 1,07 million. En 2015 les dépenses de fonctionnement se montaient à 98,4 millions, soit deux mille euros par habitant le double de la moyenne nationale. En 2018 les intérêts des emprunts devraient se situer entre 4,5 et 5 millions. En 2018 les charges de fonctionnement devraient rester supérieures à 95 millions. Ces chiffres de la partie fonctionnement illustrent une ville en difficulté.
Mais la partie recettes montre une ville ayant des ressources. En 2015 les impôts locaux s’élevaient à 37,67 millions. En 2018 ils dépasseront 40 millions. Le total des produits de fonctionnement 2018 devrait être supérieur à 115 millions.
Par conséquent, en comparant les dépenses 2018 et les recettes 2018, la ville de Saint-Ouen-sur-Seine a bien les moyens de payer quatre vingt dix mille euros par an pour l’installation de neuf stations Vélib2 sur son territoire au consortium Vinci/Mulliez/Moventia.
Écrire «un Maire responsable, qui ne dépense pas l’argent qu’il n’a pas» est faux. Le Maire de Saint-Ouen-sur-Seine peut équiper sa ville de vélos en libre service sans la mettre en danger.
Combien d’entrepreneurs choisiront de s’installer dans une autre ville que Saint-Ouen s’ils ou elles n’y trouvent pas de Vélibs ? Combien de personnes ne feront pas d’achat immobilier à Saint-Ouen pour la même raison ? En plus de l’aspect humain cela représente un coût financier car des rentrées fiscales en moins pour la ville.
Vous avez vu le maire rouler en vélo ou les maires adjoints ?
L’argument massu annoné par le maire et certains adjoints, “Plaine Commune touche une taxe d’occupation des sols”, sauf qu’il n’y ‘en pas pour les vélib.
Aller Isengrin encore un effort dans l’idolatrie…
«ce n’est pas à la ville de payer l’entretien des installations d’un exploitant privé sur la voie publique, alors qu’il s’agit d’un espace géré par Plaine Commune et non par Saint-Ouen.» déclare le maire de Saint-Ouen-sur-Seine dans le journal municipal d’octobre 2017.
William Delannoy sous-entend par là que le coût d’entretien de Vélib2 sera élevé. Cela est faux et en voici la démonstration :
Avec l’ancien système Vélib1 de JC Decaux 100% des 18000 vélos étaient volés chaque année. Cela engendrait des coûts de maintenance phénoménaux. Avec le nouveau système Vélib2 de Smoove il existe trois dispositifs pour empêcher le vol. Une fourche cadenas se déploie dans le mobilier fixe lors du dépôt en station (premier dispositif). Cette fourche est actionnée par le boîtier électronique V-Box positionné sur le cadre. Hors station un neiman permet de bloquer la direction du vélo par commande électronique, en passant la carte d’abonné sur le boîtier V-Box (deuxième dispositif). Hors station un câble antivol permet d’attacher le vélo à un point fixe (troisième dispositif). Les vols de Vélib2 devraient diminuer de 70% par rapport à ceux de Vélib1. Avec l’ancien système Vélib1 des camions de JC Decaux sillonnaient Paris pour récupérer les vélos en panne et les ramener en banlieue dans des centres de maintenance. Cela générait des coûts de maintenance importants. Avec le nouveau système Vélib2 des ateliers de réparation seront créés dans les nombreux parkings Indigo, les temps de trajet pour la maintenance et la régulation seront réduits de 30%. Les dix mille euros par station comprendront la maintenance. Grâce aux choix technologiques et organisationnels il n’y aura pas de surcoût de maintenance.
Le maire de Saint-Ouen-sur-Seine n’a pris la peine d’étudier ni l’organisation du nouveau système Vélib2 ni la conception des stations Smoove.
Le refus de WILLIAM DELANNOY d’adhérer à Vélib2 est purement politique. Il considère que les usagers de Vélib ne font pas partie de sa clientèle politique.
Le problème pour WD ce n’est pas de savoir si il y a surcoût ou pas mais qui va payer la maintenance ? Il considère lui que cela revient à Plaine Commune et non à la ville de Saint Ouen.
Sur le boulevard Victor Hugo les voitures roulent vite.
Pour les cyclistes cette voie est dangereuse.
Y aura-t-il un jour une piste cyclable sur le boulevard Victor Hugo ?
Y aura-t-il un jour un plan vélo à Saint-Ouen avec le financement d’aménagements ?
Cela risque d’empirer au contraire puis que le boulevard urbain qui relierait le pont de Clichy au boulevard Victor Hugo est toujours d’actualité. Projet qui augmentera considérablement le nombre de véhicules et qui a été soutenu par les majorités municipales précédentes.