Sans être le journal de l’actualité heureuse[1], saluons néanmoins ici l’ouverture à Garibaldi le 5 août d’un « Naturalia » magasin bio de qualité[2]. Voisin du Lidl, il complète utilement l’offre commerciale de l’avenue Gabriel Péri parallèlement à d’autres dispositifs comme les AMAP, l’épicerie bio, la Ruche qui dit oui… Comme quoi, Saint-Ouen n’est pas voué au déclin commercial inexorable, à la bouffe industrielle et au bas de gamme !
Sans aucun doute un peu encouragée et favorisée par la ville (à son niveau), cette installation à cet endroit, a été rendue possible par le départ du grand restaurant chinois Fontaine d’Asie. Toutefois une hirondelle ne fait pas le printemps. Ni quelques opportunités saisies, une stratégie.
L’enjeu sur ce secteur demeure en effet le marché Ottino, clef de voûte commerciale de l’avenue qui structure notre ville. La municipalité, qui a directement la main sur la nature des commerces de la halle alimentaire ou pour les étals sur le domaine public (rues Ottino et Péri) doit prêter à ce sujet une plus grande attention. Sous peine de voir ruiner ses objectifs et ses engagements.
Ainsi la halle alimentaire doit rechercher sa diversification et son amélioration qualitative pour (re)conquérir la clientèle. Son parvis, rue Ottino, pourrait permettre de positionner à l’extérieur une partie des étals alimentaires (comme des « fruits et légumes »)[3] afin de désengorger les allées aux « heures de pointes ».
La gestion du déballage des commerçants volants (rues Ottino et Péri) nécessiterait d’être singulièrement amélioré par le délégataire[4]. Notamment en veillant un à strict respect des emplacements pour limiter les goulots d’étranglement des flux piétons[5]. Bref, éviter d’étouffer la halle alimentaire et demain Naturalia.
Enfin La multiplication à l’excès de produits bas de gamme sur l’avenue trois jours par semaine, la piètre qualité de l’espace public, le nettoyage incertain rendent illisibles tout effort sérieux pour améliorer l’image des commerces sédentaires du secteur.
Diversité, accessibilité, sécurité et propreté pourraient être les maitres mots de cette affaire. Evidemment plus facile à dire qu’à faire[6] mais il n’est pas interdit de réfléchir, proposer, d’échanger. Encore faut-il non seulement le vouloir, associer les habitants et mettre des moyens sur ce dossier sensible.
D’ici là, promis, on mange bio…
EPS
[1] Comme on surnommait « Jours de France » le magazine fondé par Marcel Dassault que d’aucun à St-Ouen préférerait que nous imitions un peu, plutôt que de ne parler que des trains qui n’arrivent pas à l’heure (voire qui ne partent pas).
[2] Créé en 1973, Naturalia est aujourd’hui la première enseigne spécialisée de produits biologiques et naturels en région parisienne avec 141 magasins proposant plus de 5000 références.
[3] non ou moins tributaires des fluides (eau gaz…)
[4] la gestion des marchés est confiée par la ville à une société privée spécialisée titulaire d’une délégation de service public.
[5] on pense en particulier aux secteurs très anxiogènes autour du métro et du tabac ou au débouché d’Ottino sur Gabriel Péri.
[6] on se souvient évidemment derrière quelques slogans du peu d’engouement de l’ancien Maire pour le commerce et de la grande solitude des élus aux commerces successifs.
j’aurais préféré que ce soit un Picard qui s’installe.
Un magasin bio et (+) un magasin de surgelés
L un n empeche pas l autre car effectivement un picard ce serait bien utile. Et si on pouvait beneficier d un vrai marche bien organise, varie et de qualite, ce serait une belle recompense pour les audoniens qui attendent depuis des lustres et les nouveaux habitants qui parient sur l avenir de cette ville. Pour l instant il reste enormement a faire. Il suffit de deambuler dans les rues le dimanche pour realiser qu en termes de proprete, de stationnement, d incivilites, sans oublier l odeur nauseabonde sur la ville (je plains les habitants des docks), etc, que la municipalite actuelle doit donner un sacre coup d accelerateur pour ameliorer le cadre de vie.