Passés la terreur liés aux révélations sur le passé professionnel méconnu de Jacqueline Rouillon[1], et la prise de contrôle par le seul PCF de la Délégation de service publique gérant nos centres de vacances, la vie a un peu repris son cours à l’Office Vacances Loisirs (OVL), avec les moyens du bord.
La pâle Catherine Desprès[2] désignée volontaire d’office s’essaie à une Présidence inattendue. Une nouvelle Directrice générale de toute confiance a fini par être récemment recrutée. Pour l’instant, on caresse le personnel de l’OVL dans le sens du poil.
Concernant l’extravagante accusation d’emploi fictif de Jacqueline Rouillon, l’opération de déminage, sous la houlette Directeur Général de la ville, a consisté à inventer une banqueroute imminente de l’OVL (justifiant un coup de force) et a communiquer sur l’extraordinaire engouement, depuis quelques mois, pour nos centres de vacances.
Faute d’avoir complètement purgé le passé,[3] Jacqueline Rouillon pense (ou du moins espère) avoir éteint l’incendie. Elle s’emploie donc désormais à ouvrir une nouvelle séquence politique.
L’assassin revenant toujours sur les lieux de son crime. Les ex putschistes, qui avaient grossièrement et opportunément renversé en janvier dernier le Conseil d’administration de l’OVL, se sont donc retrouvés (bien moins nombreux) jeudi 18 octobre salle Barbara pour « les assises de la politique de vacances. » Celles-ci étaient censées constituer la restitution des « ateliers » à guichets fermés organisés à la hâte la dernière semaine de septembre[4] et le point d’orgue pour « refonder » la politique de vacances de Saint-Ouen.
Malgré la présence du sociologue Jean-Marie Bataille[5] et de l’animateur de soirée Eric Dosset[6] ou même du vibrionnant Directeur Général passeur de micro, la tribune monocolore, avec Jacqueline Rouillon, son 1er Adjoint Paul Planque (PCF), Nadia Soltani élue aux vacances (PCF), sous l’œil attendri au premier rang de Nicole Amedro (PCF) et de Catherine Despres (PCF) ressemblait furieusement à une réunion de famille.
Visiblement, peu enclin à cautionner cette mascarade aucun élu du PS, d‘Europe Ecologie en ou des divers groupes d’opposition, n’était présent. Evidemment un complot pour faire échec au renouveau populaire et démocratique.
L’assistance, assez peu fournie et donnant sagement la réplique étaient donc, dans le même esprit, essentiellement composée des membres du nouveau Conseil d’Administration, de camarades du Parti[7], de bons amis, de personnels de l’OVL et de… quelques usagers[8]. Tout le monde étant un peu à tu et à toi.
« Sens du collectif », « transversalité », « résister au modèle libéral », « politique solidaire », « fabriquer de la ville », « retisser du lien », « le vivre ensemble » etc.… les intervenants officiels, dont pourtant certains ont fait preuve d’une grande cécité et d’un vrai laxisme dans la gestion de notre patrimoine, se sont mués en penseurs et en stratèges[9]. Débités doctement, nous avons donc eu droit à pas mal de lieux communs, un peu de charabia idéologique et un bon zest de langue de bois.
A noter ainsi cette phrase « clef » mise en exergue par le présentateur lui-même : « Partir est le projet d’un ailleurs partagé et porté par une volonté commune au service de la construction des liens, ici, entre habitants ». Ca ne s’invente pas !
Soyons toutefois magnanimes, d’autres choses ont été dites d’autant que la salle a demandé des éclaircissement sur l’avenir du patrimoine et manifesté une ferme volonté de voir plus d’audoniens accéder à leur patrimoine.
Les intentions et les questionnements du Maire et de ses amis sont restés opaques mais assez significatifs. Visiblement les différentes études menées depuis ces dernières années[10], pourtant négligées avec méfiance, sont désormais recyclées dans le discours officiel.
« Gros point d’interrogation sur Clairvaux » (Jura) pour Jacqueline Rouillon » qui toutefois (re) découvre les lacs à proximité et l’idée « de la mer à la montagne » (sic) et peut-être la possibilité d’installer sur le site « des mobil home » pour des vacances familiales.[11] « Pour Jullouville c’est un peu particulier » nous dit-elle pour ce site dans la Manche car il faut « trouver des partenaires ». Une évidence sur laquelle a déjà planché l’OVL qui semble être redécouverte aujourd’hui[12]. Pour « Chaudon et Chaumontel [13]» sites respectivement dans l’Eure et Loir et le Val d’Oise, proches de Saint-Ouen pourraient justifier une utilisation plus intensive et qualitative et devenir « la maison de campagne des audoniens » (!). Une idée bien sympathique.
Paul Planque, élu aux finances, rappelle à juste titre que « la notion de patrimoine n’est pas figée » et évoque la possibilité de « restructurations » ambitieuses donc la possibilité de vendre mais aussi, belle note d’optimisme , de ne pas s’interdire « d’acheter » . Avec aussitôt un bémol c’est une affaire de choix budgétaire et donc politique.
Parmi les suggestions dans la colonne des dépenses (assez inutiles) on citera notamment une lettre et/ou un journal spécifiques à l’OVL, et toujours cap sur la com., un nouveau catalogue qui ne ressemble pas à ceux du secteur marchand (!)[14] Pour le symbolique une carte d’adhérent pour les usagers du service public (qui ne sont pas de vulgaires clients)[15].
Objectif un peu plus consistant : « développer une coopération avec les huit autres villes de Plaine Commune » que nous allons rejoindre. Une perspective pour compléter (un peu) notre offre de séjours en diversifiant les destinations. Surtout une opportunité pour mieux remplir, si nécessaire, nos centres avec des habitants des villes voisines. Saint-Ouen avec son patrimoine et l’OVL son organisme « expérimenté » devenant alors « la tête de réseau » sur ce sujet. Il y a évidemment loin de la coupe aux lèvres.
Au final, une impression de grande brume derrière des généralités et quelques vagues idées. Par pudeur Jacqueline Rouillon, Maire depuis 1999, pourtant peu charitable pour ceux qui l’ont fait reine, n’a pas cru utile de formuler la moindre autocritique sur son action ou plutôt son inaction et ses atermoiements depuis plus d’une décennie.
Mais promis juré, rien dans les poches, on réfléchit, on écoute pour ce grand chantier à venir. « On va se doter d’orientations claires » mais « il faut un peu de temps » : un an.
C’est justement la durée proposée pour prolonger l’actuelle Délégation de service public (DSP) confié à l’OVL (avant la nouvelle procédure de mise en concurrence et un nouveau cahier des charges liant la ville et son délégataire sur des objectifs précis. Sauf évidemment si on abandonne ce statut en créant ou en utilisant un autre outil.
Un an c’est aussi pour le Maire le temps peaufiner un beau programme dans lequel on verra grand pour… les élections municipales.
Pour notre part, notre contribution sera de préparer pour elle et ses amis de belles vacances.
EPS
[1] Qui travailla jadis dans une complète discrétion 4 ans durant (de 1986 à 1991) à l’OVL comme, nous dit elle, collaboratrice du Président de l’OVL dans les locaux même de l’Hôtel de ville (cf. nos articles précédents)
[2] ancienne adjointe au Maire PCF, elle a refusé la demande d’un administrateur que chaque membre du nouveau CA déclare s’il avait un jour occupé un poste quelconque à l’OVL. Sans doute de la pudeur.
[3] il eut pourtant suffit de produire publiquement un témoignage crédible et non intéressé à l’affaire, un écrit, une note de simples initiales sur un courrier d’époque ou même une unique photo aux côté du Président d’alors pour tuer dans l’œuf cette accusation malveillante.
[4] Atelier 1 : « la réflexion des acteurs politiques et institutionnels » : lundi 24 septembre – 18 h 30, Atelier 2 : « les attentes de la population » : jeudi 27 septembre – 18 h 30, Atelier 3 : « un projet pour le patrimoine » : vendredi 28 septembre – 17 h 00(chaque réunion se tenant dans la salle du Conseil municipal)
[5]Jean-Marie Bataille, ancien directeur de colonies de vacances, sociologue, chargé de cours à Paris Ouest Nanterre La Défense, est pédagogue et développe depuis une quinzaine d’années les pédagogies de la décision.
[6] Eric Dosset qui semble être un ancien élu de Périgueux Directeur de la Semitour entreprise touristique gestionnaire de sites culturels telle la grotte de Lascaux.
[7] dont le secrétaire de section du PCF, journaliste à l’Humanité, audonien depuis quelques années, tout nouveau membre du CA et défenseur passionné de nos réalisations sociales locales.
[8] Il faut dire que par prudence, pour assister, les organisateurs avaient décidé d’une inscription préalable par mail.
[9] avec toujours une pensée émue pour l’ancien élu à l’urbanisme en charges des bâtiments communaux (dont nos centres de vacances) et semble-t-il toujours proche du Maire actuel.
[10] faisabilité sur le devenir du patrimoine, enquête auprès des audoniens, attentes des services et des partenaires actuels ou possibles, état des lieux des centres de vacances…
[11] pour mémoire le Maire avait refusé d’engager il ya peu les réparations de la cuisine du site et fermé le site avant de le ré ouvrir sous la pression l’année d’après en faisant financer les travaux par son délégataire sans jamais le rembourser.
[12] changement de pied pour celle qui en coulisses envisageait nous dit-on la vente de l’essentiel du site auprès d’un lotisseur pour financer le maintien d’une colonie sur une partie restreinte du foncier.
[13] site destiné essentiellement aux centres de loisirs et géré par le service Enfance
[14] pas de nouvelle par contre du projet pourtant asses avancé d’un site internet établi sous l’ancien régime.
[15] à ce jour on devient automatiquement adhérents quand on s’inscrit pour un séjour et on garde cette qualité une année. A priori le nombre d’adhérent chaque année serait compris entre 1 000 et 1 500.
C’ est sûr que les choses ont des origines qui trouvent assurément leur source dans le manque de démocratie , de contrôle dé gestion et d intérêts bien particuliers.
Et JR a permis, cautionné et acccompagné tout cela.
Aujourd’ hui, il faut assurer une autre dynamique :
– bilan et évaluation des moyens immobiliers, en personnel, en encadrement,
– qui et combien d audoniens sont partis,
– contraintes techniques et financières ,
Le projet doit partir de cela pour construire des vacances reparatrices, éducatrices, èmancipatrices.
et il faudra sans doute inover .
pour l argent, utilisons les 5 millions de la MdA, réduisons la com par exemple , la police municipale et les cadeaux à Vinci!?
et arrêtons de tout mélanger : les classes de neige et les sejours de l été, les sorties du 3 ème âge avec la petite enfance.
redéfinissons des priorites, chiffrons les et discutons avec tous les audoniens.
Là Zac des Docks coûte une fortune: il y.a des besoin d équipements pour les personnes âgées, par exemple.
et surtout empêchons la vente à la découpe de nos colos
@ Taquet
Il parait que pour le partenariat et les financements pour Clairvaux entre autres qu pas mal de choses avaient été entreprises par l’ancienne équipe et qu du coup tout est un peu tombé à l’eau. Il faudra renégocier et retrouver les interlocuteurs ça va pas être trop facile.
Pour le statut associattif de l’OVL c’est pas sûr non plus que ça reste en l’état d’ou peut être les un an pour voir. Faudrait quand même pas donner raison aux anciens dirigeant qui posait la transformation en société publique locale (SPL) cad sous le contrôle d’un CA composé de tous les composantes de la municipalité.
Avec ces branquignols aux manettes, Je pense qu’on va pas ^tre déçus à l’arrivée.
Le catalogue hiver-printemps 2013 de l’OVL est en cours de distribution.
Relevons le mot de Nadia Soltani adjointe aux vacances intitulé “Nouveau catalogue, nouvelle saison, nouvelle démarche” et l’édito de catherine Despres, nouvelle présiente de l’OVL titrant “refonder la politique vacances”.
Si nous apprenons dans ce dernier l’arrivée d’une nouvelle Directrice générale, nous découvrons la “création” d’un poste de “Responsable administratif et financier”!
Comme quoi, tout le “bordel ” de ces derniers mois découlait simplement de l’absence d’un tel poste.
La bonne nouvelle, c’est qu’avec le prochain budget communal, les Audoniens verront enfin des réponses aux questions précises posées au maire et au conseil municipal.
Mais n’oublions pas que les subventions de tiers reposent sur la conformité “réglementaire” des personnels et des bâtiments, et que la délégation de service public prolongée d’un an avant la nouvelle (à la veille des municipales de 2014) doit y contribuer positivement. Si non pas d’agrément…
@ Taquet
Il se dit que les seniors n’auraient bientôt plus leurs grands voyages car ça fait une peu trop commercial genre agence de voyage.
ça fait penser a ce qui se dit sur ce blog sur les Assises ou certains critiquaient le catalogue qui ressemblait trop à l’offre du marché et ne marquait pas le caractère social et les vacances populo.
On va faire comme avant : une photo à la con en première page des fautes d’orthographe et des erreurs dans les dates ?
Bonne nouvelle : lors de la cérémonie de la légion d’honneur, Rouillon a soigneusement occulté de sa biographie la période longue de 4 ans (à son arrivée à St-Ouen) ou elle s’activait à plein temps à l’oVL. C’est donc qu’elle se méfie un peu et a toujours un caillou dans sa chaussure. La présence voyante d’un de ses complices de l’époque dans la salle ne l’a sans doute pas trop rassurée.
Mauvaise nouvelle : lors de la dernière AG de l’OVL deux administrateus écoeurés ont lâché l’affaire. Ils ont aussitôt été remplacés spontanément par deux fidèles camarades de la grande famille. On est jamais trop prudent et Le bunker PC autour du passé de l’OVL se consolide. On peut même penser que ce contrôle de cette faction du PC sert aussi, le nez dans les archives, à expurger toutes traces d’autres cas d’emplois douteux avec un grand ménage à huis clos.
C’est qui ce VIP?Un nouveau pseudo d’EPS(alias ID-STG)?