Après plusieurs échanges au sein de l’exécutif communal, le Conseil municipal pourrait bientôt être saisi pour baptiser à la chaîne des équipements et des rues de notre belle commune :
En lice :
Ecole des Docks : Nelson MANDELA ou GUERNICA
Médiathèque (exit Jeanne Moreau) : PERSEPOLIS (“à tester dans la Ville”)
Deux rues du quartier Victor Hugo : Kateb YACINE et Madeleine REBERIOUX
Espace enfant Michelet : Hugo PRAT
Espace enfant Victor Hugo : KIRIKOU
Parc Victor Hugo : François MITTERRAND
Pour les rues, l’école et la médiathèque décision de principe” avant l’été” .
A vos plumes !
Pour la médiathéque, le “dindon” serait évité à lire l’info de “ben93400”.
Une médiathèque, c’est d’abord des idées, de l’écrit, base matérialisée de la réflexion, de la perception, de la conception.
Une vision progressiste du monde et de la société expromée dans un nom, quel beau défi.
Ce que l’on peut espèrer, c’est un ou une progressiste, un ou une de ces personnes qui ont incarné les Lumières, l’émancipation, la libération, l’égalité, un certain universalisme.
Ce que l’on peut craindre c’est un choix “mou” bien au centre mais près de la droite ou la même chose moins marqué mais sans portée.
Pour le parc Victor Hugo, JR proposerait FM. C’est le ponpon.
Victor hugo serait moins noble ou passé qu’il faudrait lui substituer le nom d’un homme politique au passé maintes fois trouble (francisque, algérie, afrique, europe libérale…).
La nouvelle mandature sera décidément celle des tartufferies. Le maire doit avoir oublier la sculpture installée dans le parc. Je la rappelle à toutes fins utiles “tolérance”.
Autant dire que s’il fallait faire plaisir au PS local (mais ce serait les prendre vraiment pour des imbéciles), j’aurais choisi Badinter.
Je regrette que les noms de Marcel Bourdarias, Louis Héracle et Suzanne Boger, entre autres, n’aient pas été retenus. Il est vrai que la Résistance est devenue un fardeau pour les gens d’aujourd’hui, au point qu’un manuel d’histoire franco-allemand affirme que la Résistance fut un phénomène minoritaire. Il y en a qui ne manquent pas de culot !
Par ailleurs, on envisage d’instaurer une journée du souvenir en lieu et place de toutes les dates de mémoire du 20ème siècle.
Philippe Pétain indiquait en 1940 “Français, vous avez la mémoire courte.” On doit reconnaître qu’il n’avait pas, pour une fois, tout à fait tort.
Mon cher colonel, en ce qui est du nom à donner à la médiathèque, je propose le nom de Frédéric Joliot Curie.
Par sa découverte de la radioactivité artificielle, il avait montré la possibilité de la libération de l’énergie atomique. Mais alors que l’explosion de l’atome, liée à la vision de l’enfer d’Hiroshima, faisait peser l’angoisse, il sut mettre sa science au service de la vie et non de la mort.
Il avait été, avec sa compagne Irène Joliot-Curie, le savant exemplaire. Il avait le sens profond de sa responsabilité sociale.
La France livrée aux hitlériens, il réussit à soustraire à l’occupant le stock français d’eau lourde et ses pouvoirs de mort. Il fit de son savoir une arme dans les luttes de la Résistance. Au coeur de Paris occupé, il présida le Front National pour la liberté et l’indépendance de la France.
La France libérée, il donna à son pays, en décembre 1948, la première pile atomique de Chatillon.
La paix étant en péril, il devint le dirigeant mondial du mouvement de la paix. Il consacra sa vie aux deux causes inséparables de la science et de la paix. Il aimait évoquer “l’immense joie de vivre que la science apporterait à tous les êtres humains dans un monde de paix.”
Mon cher colonel, je compte sur votre appui pour que le nom de Frédéric Joliot-Curie soit inscrit sur le fronton de la médiathèque dont l’inauguration ne saurait tarder.
Je vous en remercie à l’avance.