Le 7 décembre, à l hôtel de Ville, la Ville signait avec l Union des Fabricants (Unifab) une Charte pour lutter contre la contrefaçon.
Objectif : information et prévention de la clientèle des Puces et notamment des jeunes pour les produits de marques contrefaits dans le vêtement neuf et la basket.
Une initiative louable et une première régionale saluée dans les médias, qui devrait être « imitée » par St-Denis ou l Association des Maires d Ile de France.
Cette signature a pourtant déjà suscité des réactions assez significatives.
La première : une levée de bouclier de certains commerçants avenue Michelet très « émus » par l estimation de l Unifab de 100 à 200 vendeurs de faux dans l ensemble des Puces (dont le secteur parisien) et qui exigent curieusement « un démenti du Maire de St-Ouen » (?!).
Emotion et agitation à l évidence entretenues par les contrefacteurs eux-mêmes, quelques indélicats et une fraction de la droite locale peu regardante sur ses fréquentations.
Seconde attaque dans Saint-Ouen luttes n°61 où un représentant de l extrême gauche locale banalise et justifie l achat de contrefaçon assimilé à une sorte de « reprise » des plus modestes pour s offrir des produits de luxe.
Dérive populiste, oublis fâcheux : ces activités sont liées à la grande criminalité, croisent le travail des enfants, pillent les savoir-faire, s exonèrent des charges sociales et détruisent en France 30 000 emplois par an.
Désolé, la gauche locale n est ni ultra sécuritaire, ni naïve mais déterminée.
Eric Pereira-Silva
À Saint-Ouen n°48 janvier 2007