Une élection peut en cacher une autre : avec du retard à l’allumage la gauche s’est remobilisée dans tout le pays.
Si la vague bleue s’est brisée sur la digue d’un sursaut populaire et démocratique, la mer reste mauvaise et les poissons rouges (ou verts) espèces menacées.
La droite est toujours déterminée, la gauche française à reconstruire.
Dans notre circonscription, la droite UMP, digérant le FN, peine à incarner le virevoltant joggeur présidentiel, l’ouverture ou un semblant d’espoir. Claque méritée.
Son sémillant dissident local demeure abonné aux défaites tandis que l’UDF mordille les mollets conservateurs.
Les candidats de diversion, petits aventuriers de la politique, en quête de reconnaissance ou de financement public, ont été marginalisés.
A gauche c’est le carton plein. Brillamment réélu le député socialiste sortant construit sa victoire sur une progression de plusieurs composantes de la gauche. Bon signe !
Il se retrouve désormais en pôle position à Epinay tandis qu’à Saint-Ouen son parti a devancé de 10 points la candidate soutenue par le PCF (qui réalise néanmoins un score assez honorable).
Une configuration locale qui suscite déjà pour les Municipales velléités de rééquilibrage et quelques appétits. Risque réel : que reconstruction rime avec confrontation stérile.
Les candidats ne faisant jamais défaut, la gauche municipale ragaillardie, doit d’abord établir son bilan et formuler des propositions concrètes sur les changements attendus par les citoyens de notre ville.
Eric Pereira-Silva
À Saint-Ouen n°55 juillet 2007