Entre badauds étonnés à chaque pas, chineurs de babioles à la brocante, amateurs de meubles d’antiquaires, touriste américain fortuné réservant de belles pièces… les Puces demeurent un ensemble riche et diversifié.
Comme le « Plateau » et la rue J-H Fabre à Paris, le marché Michelet avec ses « fringues » neuves et ses chaussures de sports à la mode est un lieu prisé par une clientèle jeune et populaire. Il est un atout indispensable pour l’ambiance et l’attractivité des Puces.
Doux mélange de laxisme et de pratiques répréhensibles, au fil des années, ce marché est hélas devenu trop souvent le week-end une zone de non-droit.
Stationnement anarchique, congestion automobile complète, disparition du couloir bus, déballages des stands et boutiques hors limites, circulation piétonne dans une « nasse », pickpockets, bagarres violentes sont monnaie courante.
Eléments aggravants : la pression pour imposer les seuls produits “sweats et baskets”, quelques commerçants indélicats, des réseaux de contrefaçon, les nombreux vendeurs à la sauvette.
Situation préoccupante, voire explosive : les représentants des commerçants sont légitimement excédés.
Les « placiers » et quelques agents de la Ville sont aujourd’hui en première ligne.
Au-delà de la coordination efficace Ville-Commissariat qui s’établit, il convient donc de changer d’échelle.
Un impératif : que l’autorité préfectorale garantisse l’action cohérente, déterminée et durable des pouvoirs publics sur tout le pôle touristique des Puces.
Eric Pereira-Silva
À Saint-Ouen n°28 avril 2005