Attentisme à hauts risques
Indécision, calculs et conciliabules tels semblent être, à gauche, les maîtres mots concernant l’intégration concrète de notre ville dans une Communauté d’agglomération.
Côté droite municipale, tout en fustigeant l’intercommunalité intégrée (ndrl : la solidarité) on commence à murmurer, qu’à tout prendre, il conviendrait de rejoindre nos amis des Hauts de Seine (Gennevilliers, Clichy, Asnières, Levallois…) .
Exit donc ces va-nu-pieds de Saint-Denis et Plaine Commune.
Toile de fond : si nos ressources fiscales importantes ont longtemps été un gage d’autonomie et de nombreuses réalisations sociales, les évolutions structurelles de nos finances locales suscitent désormais des inquiétudes.
Traduction à court terme : une augmentation nécessaire des impôts locaux et des arbitrages sévères en termes d’investissements.
La seule logique financière ne saurait donc, à elle seule servir de boussole pour le long terme.
Reporter sans cesse des décisions inéluctables est un pari bien hasardeux.
L’intercommunalité demeure une question fondamentale pour l’avenir de notre ville. Elle pourrait être au cœur des débats lors de la prochaine campagne électorale des Municipales.
L’opposition, n’en doutons pas, proposera le choix simpliste et démagogique : « se marier avec les assez riches ou avec les plutôt pauvres » ? Réponse garantie.
Transparence et débat public sont donc à l’ordre du jour.
La majorité de gauche doit aujourd’hui indiquer clairement le cap, les enjeux et les échéances.
Eric Pereira-Silva
À Saint-Ouen n°27 mars 2005